L’innovation dans le secteur numérique n’oublie pas celui de la santé. Voici quelques outils révolutionnaires parmi les quelque 5000 applications mises au point pour accompagner les patients atteints de cancer et améliorer leur qualité de vie.
- I can decide
I can decide est une plateforme interactive mise au point par des chercheurs américains pour les femmes atteintes du cancer du sein, le cancer à l’heure actuelle le plus répandu dans le monde. Il permet aux patientes de mieux s’informer sur les traitements disponibles: chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie, immunothérapie.
En répondant aux questions posées sur la plateforme, non seulement la patiente accède à davantage d’informations, mais les médecins sont capables d’analyser ses préférences et d’élaborer plusieurs scénarios de traitement possibles correspondant parfaitement à son profil. Grâce à une meilleure connaissance des traitements, la patiente est mieux préparée aux traitements, ce qui est psychologiquement un atout majeur dans le processus de guérison. À la fin du protocole, elle sait aussi qu’elle pourra envisager une augmentation mammaire pour un retour à une vie complètement normale.
- Symptom Tracking and Reporting
Nommée aussi STAR, cette application de compte rendu de symptômes est un outil précieux pour les malades atteints de cancers métastasés. En déclarant leurs symptômes en temps réels après leur chimiothérapie, les patients alertent les soignants sur des effets secondaires parfois terribles dont ils n’avaient pas totalement connaissance. Leur prise en charge immédiate a pour conséquence une survie plus longue que celle prévue initialement, parfois jusqu’à plus de 20 mois.
- Germtracker
Attention, on vous espionne! Non, plus sérieusement l’application Germtracker cartographie dans l’espace et le temps les lieux où les maladies sont les plus actives. Qui aurait cru que les réseaux sociaux serviraient la médecine participative? Grâce à l’utilisation du GPS de Twitter pour suivre les tweets contenant le mot clé de la maladie, les chercheurs étudient sa propagation dans le monde. Par exemple, pour la grippe, ils peuvent savoir si la souche du vaccin est proche de la maladie ou s’il faut changer le vaccin.
- E-santé, le casque à réalité virtuelle de l’institut Marie Curie
En France, à l’institut Marie Curie, il est proposé aux patients une séance pendant 15 minutes avec un casque de réalité virtuelle avant une séance de chimiothérapie source de stress. Les études montrent que les patients sont beaucoup plus détendus pour recevoir leurs soins.